Le compte de titres est un compte qui vous permet de détenir une grande variété de titres : actions, obligations, ETF, SICAV, FCP… Il vous permet de passer des commandes directement sur le marché et de stimuler vos économies grâce à des arbitrages à court terme.
L’ impôt du compte de titres s’avère être plus que l’assurance-vie et le POIS. Elle n’offre donc pas d’avantages fiscaux stricto sensu.
A lire en complément : Crédits trop lourds : comment rééquilibrer le budget ?
Comment choisir entre un compte de sécurité ou une assurance-vie ?
Plan de l'article
Fiscalité des comptes de titres : impôt sur le revenu
Contrairement au PEA ou à l’assurance-vie, le compte de titres ne bénéficie pas d’une exonération fiscale pendant la phase d’épargne et d’investissement. Les gains en capital résultant de la vente de titres, de dividendes et de coupons d’obligations sont imposés dans les conditions de droit commun.
Lire également : 6 conseils pour optimiser votre budget voiture
Soumission des revenus du compte de titres à l’impôt forfaitaire
À compter du 1er janvier 2018, les revenus générés sur un compte de titres sont soumis au prélèvement unique sur la somme forfaitaire (UDP). C’est aussi ce qu’on appelle, en langage commun et journalistique, la « taxe forfaitaire ».
Cette règle, inscrite à l’article 200A de la CGI, s’applique à tous les revenus du compte de titres, quelle que soit leur nature : gains en capital provenant de la vente de titres, dividendes, coupons d’obligations…
Le taux de PFU est de 30 % : 12,8 % d’impôt sur le revenu et 17,2 % de déductions sociales.
L’ imposition des revenus des ménages — tels que les dividendes — au sein du compte de titres se fait en deux étapes.
- Un prélèvement forfaitaire pour non-libération (NFP) est imposé sur le revenu à la source. Il est de 12,8 %, accompagné de cotisations sociales au taux de 17,2 %.
- Le revenu du ménage est alors soumis à l’impôt sur le revenu au taux forfaitaire de 12,8 %, sauf si le barème est facultatif. Le PNFL réduit l’impôt dû. En cas d’excédent, il est restitué.
Impôt sur les dividendes
Au contraire, les gains en capital sur la vente de titres ne soutiennent pas le PFNL. La taxe est payée plus tard, à la suite de la déclaration de revenus annuelle.
Il est possible de demander une exemption du PNFL. Cette possibilité est cependant conditionnée. Pour les intérêts, vous devez avoir un revenu d’impôt de référence en N-2 inférieur à 25 000€ pour une personne seule, et 50 000€ pour une conjointe fiscalité. Ces seuils sont plus élevés pour le recouvrement des dividendes : 50 000 euros et 75 000 euros respectivement.
La renonciation n’est pas automatique. Vous devez en faire la demande, sous la forme d’un certificat d’honneur, auprès de l’établissement payeur. Cette demande doit être faite au plus tard le 30 novembre de l’année précédant celle du paiement.
La possibilité d’opter pour l’échelle progressive de l’IR
Nonobstant l’application de la PFU, vous pouvez demander expressément que le revenu de votre compte de titres soit assujetti au barème progressif de l’impôt sur le revenu.
L’ option est complète : cela signifie qu’elle couvre tous les revenus, bénéfices, bénéfices et créances qui entrent dans le champ d’application de la PFV, y compris les revenus reçus en dehors de votre compte de titres.
L’ option est également irrévocable : elle est valable pour une année entière. Cette option est exercée chaque année lorsque vous produisez votre déclaration de revenus.
Au lieu d’être imposés à 12,8 %, vos dividendes et vos gains en capital seront ensuite être imposés en même temps que les autres revenus provenant de votre maison fiscale. Le taux d’imposition est personnel plutôt que forfaitaire, car il dépend en grande partie de votre revenu et du nombre de personnes à charge.
L’ option pour le barème IR implique également l’application de provisions spécifiques, qui diffèrent selon la nature du revenu : un dividende ou un gain en capital.
Ainsi, vos dividendes bénéficient d’une remise de 40%.
Les plus-values réalisées sur la vente de titres bénéficient d’une déduction pour les périodes de détention, à condition qu’elles se rapportent à des titres acquis avant le 1er janvier 2018. Le taux de réduction est le suivant :
- 50% pour les titres détenus entre 2 et 8 ans.
- 65 % plus haut.
En outre, le CSG devient déductible au montant de 6,8 % (voir ci-dessous).
PFU ou échelle IR : comment choisir ?
En termes absolus, il n’y a pas de solution plus avantageuse que l’autre. Tout dépend de votre revenu et des caractéristiques de votre impôt à la maison.
Une solution simple consiste à comparer votre taux d’imposition avec le taux de la PFU.
Par exemple, les ménages qui ne sont pas imposables ou imposés à moins de 14 % peuvent avoir intérêt à choisir l’échelle des APM. Sinon, l’impôt forfaitaire imposerait le revenu du compte de titres à 12,8 % tandis que le taux marginal d’imposition des ménages serait inférieur.
Toutefois, ce raisonnement n’est pas complet. Il est important d’équilibrer les avantages offerts par l’option pour le barème IR : la déductibilité CSG et les provisions spécifiques pour dividendes et gains en capital sur titres.
Tous les revenus d’actifs et d’activités sont soumis à des prélèvements sociaux, et les revenus provenant du compte de titres ne sont pas exonérés. Les impôts sociaux sont ajoutés à l’impôt sur le revenu dû.
Dans certains cas, il est possible de déduire une partie du CSG payé.
Que vous ayez opté pour l’IR ou non , les déductions sociales sont systématiquement retenues à la source au moment du paiement du revenu.
Le taux est de 17,2%.
La question du CSG déductible
En optant pour le barème progressif de l’impôt sur le revenu, vous avez la possibilité de déduire une partie du GSE payé du revenu de votre compte de valeurs mobilières.
La CSG est donc déductible, en principe, jusqu’à 6,8 % du revenu imposable total. L’excédent de 2,4 % n’est pas récupérable.
Il n’y a pas de retard : le CSG est déductible dans l’année de son paiement.
Le CRDS n’est jamais déductible.
Attention : les conditions de déductibilité sont strictes. Seul le CSG relatif aux revenus soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu est déductible. Si le revenu relève de l’impôt forfaitaire (FTP) ou d’un taux forfaitaire spécifique, le CSG payé ne sera pas déductible.
Fiscalité des comptes de titres : qu’en est-il de l’IFI ?
Si le compte de titres est entré de plein droit dans la base imposable en vertu de la SFI, l’introduction de l’IFI a changé le jeu.
L’ impôt immobilier ne s’applique désormais qu’aux biens immobiliers que vous détenez directement ou indirectement, en nature ou sous forme de valeurs mobilières.
Par conséquent, vous n’avez pas à déclarer la valeur totale de votre compte de titres dans votre déclaration des IFI. D’autre part, les titres que vous détenez dans votre compte de titres sont en principe imposables au montant d’une fraction de leur valeur représentative des biens ou des droits immobiliers, quel que soit le niveau d’interposition.
Imposition du compte de titres en cas de décès
Au décès de son détenteur, le compte de titres n’est pas soumis à des dispositions spécifiques. Elle fait habituellement partie de la succession, pour la valeur des titres le jour du décès.
La survie du compte de titres
Contrairement à l’assurance-vie et au PEA, le compte de titres survit au décès de son détenteur.
Il n’est pas fermé comme un AEP le serait, ni transmis à un bénéficiaire désigné comme ce serait le cas pour l’assurance-vie.
Cependant, il est généralement bloqué jusqu’à ce que la succession soit réglée, ou même transformée en un compte de titres spécialement affecté à la succession.
L’ entrée dans la succession du compte de titres
La valeur des titres qui composent le compte de titres est incluse dans la succession.
Les titres sont alors soumis à des droits de succession dans les conditions du droit commun, avec l’application des allocations habituelles. Le conjoint survivant est donc exonéré, tandis que les enfants ont droit à une déduction de 100 000 euros chacun.
Une fois que l’acte de dévolution de la succession a été établi, les héritiers sont libres de faire ce qu’ils veulent avec les titres contenus dans le compte. Ils peuvent les détenir en indivis, les assigner ou les transférer à plusieurs héritiers.
Tableau comparatif : Compte de titres par rapport aux autres placements
Assurer une bonne compréhension de la fiscalité du compte de valeurs mobilières, il est souvent intéressant de comparer son système avec celui d’autres enveloppes fiscales.
Bien que le compte de valeurs mobilières n’offre pas d’avantages fiscaux spéciaux, il y a d’importants avantages à la fois à la PEA et à l’impôt sur l’assurance-vie.
En cas de retrait ou de rachat
Compte de titres | POA | Assurance vie | |
---|---|---|---|
Pendant les économies d’investissement | Gains assujettis à la PFU ou à l’option de l’échelle. | Pas de prélèvements fiscaux ou sociaux sur les revenus générés. | Pas d’impôts ou de prélèvements sociaux sur les revenus générés. |
Pas d’impôt spécial, les revenus étant imposés sur la rivière. | Revenus assujettis à la PFU ou à l’option pour le barème s’ils sont retirés avant 5 ans. Exonération au-delà. | Gains assujettis à la PFU ou à l’option de l’échelle. Règles bénéfiques pour les contrats > 8 ans. | |
Au moment de la mort | Survie du compte et entrée dans la succession. | Exemption de l’APM des gains. Paiement des prélèvements sociaux. Clôture de la PEA et entrée de titres dans la succession. | Régime alimentaire bénéfique. Selon la date de paiement (avant ou après 70 ans) : entrée ou non dans la succession. |
IFI | Uniquement pour les titres représentant des actifs immobiliers. | Uniquement pour les titres représentant des actifs immobiliers. | Uniquement pour les titres représentant des actifs immobiliers. |
Prélèvements sociaux | Imposition des gains au taux de 17,2%. | Imposition des gains, soit au taux historique, soit au taux actuel. | Imposition des intérêts au taux de 17,2%. |
Plafond | Pas de plafond | 150 000€ | Nocafond |